Selon des informations exclusives d'Afrique confidentielle, un désaccord majeur oppose le pouvoir politique et les hauts gradés de l'armée sénégalaise concernant l'avenir des bases militaires françaises dans le pays. Alors que des voix s'élèvent pour réclamer la fermeture de ces bases, l'état-major sénégalais y est fermement opposé.

Plusieurs raisons expliquent cette position. L'armée sénégalaise entretient un partenariat jugé "très fécond" avec son homologue française, notamment en matière de formation, de coopération militaire et d'échange de renseignements. Les bases françaises abritent des équipements techniques précieux qui soutiennent l'armée sénégalaise dans sa lutte contre l'insécurité.

De plus, la coopération s'étend au-delà du domaine militaire strict. L'armée française apporte un soutien crucial au ministère de la Pêche en effectuant des patrouilles maritimes conjointes pour lutter contre la pêche illicite et clandestine. Ces opérations, menées grâce aux avions français et en collaboration avec la Direction de la surveillance maritime, sont entièrement financées par la France.

Cette interdépendance soulève la question de l'autonomie de l'armée sénégalaise. Bien qu'une réduction des effectifs français soit envisagée, la fermeture des bases n'est pas souhaitée par l'état-major sénégalais, qui semble privilégier les avantages opérationnels offerts par cette coopération.