DES JAMAICAINS ET DES DOMINICAINS NOIRS DÉPORTÉS EN HAITI.
- 18/10/2024
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Entre le 1er et le 9 octobre 2024, la République Dominicaine a procédé à l’expulsion de 9,285 personnes, incluant des individus d’origine jamaïcaine et dominicaine en plus des haïtiens, ce qui souligne une approche plus large de la gestion migratoire par les autorités dominicaines.
Ces chiffres ont été communiqués par le Groupe d’appui aux rapatriés et réfugiés (GARR) lors d’une rencontre avec la presse, le jeudi 10 octobre 2024. Le GARR dénonce les mauvais traitements subis par ces migrants au moment de leur expulsion. Les vidéos en circulation sur les réseaux sociaux témoignent du mauvais traitement que subissent les hommes et les femmes de la part des agents de la migration dominicaine. Des viols se commettent sans distinction de sexe, les lieux de détention non adaptés sont crasseux et nauséabonds, la chasse aux Haïtiens est devenue une chasse à la race noire.
Le Vice-Amiral Luis Rafael Lee Ballester, le nouveau Directeur Général des Migrations, a tenu aussi ce jeudi 10 octobre 2024 une réunion avec les autorités civiles de la province de Santiago, dans le but de coordonner les actions visant à garantir le respect des droits de l’Homme lors des opérations de rapatriement des citoyens haïtiens. Il a expliqué que l’objectif est de se conformer aux dispositions du cadre juridique de la République dominicaine, ainsi qu’aux traités internationaux. « Nous nous conformons au mandat et à l’intention de notre président et autorité suprême, Luis Abinader Corona, qui est de garantir le respect des droits de l’homme et de la dignité des personnes », a déclaré l’officier supérieur.
Plusieurs organisations de la diaspora haïtienne et de défense des droits humains ont dénoncé les pratiques comme étant racistes et discriminatoires, en particulier envers les Haïtiens, mais aussi envers les Dominicains d’ascendance haïtienne. Ces critiques mettent en lumière des préoccupations concernant le profilage racial et les violations des Droits humains.
Le principe de non-discrimination, le droit à la vie, à la sécurité et à un traitement humain sont au cœur des préoccupations des droits humains au sein des Nations-Unies. Les actions de la République Dominicaine, membre de la commission pourraient être bientôt examinées sous l’angle de ces principes, selon des organismes de droits humains.