BRÉSIL:BANCO DO BRASIL DEMANDE PARDON À LA SOCIÉTÉ BRÉSILIENNE POUR SES ACTES DURANT L'ESCLAVAGE.

26/11/2023
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Dans une tournure historique des événements, la présidente de Banco do Brasil, Tarciana Medeiros, a présenté des excuses officielles au peuple noir brésilien pour le rôle joué par l'institution pendant la période de l'esclavage. La déclaration a été publiée en réponse à une enquête menée par le ministère public fédéral (MPF), qui examine l'implication de la banque dans le trafic et les trafiquants d'esclaves au XIXe siècle.

« La société brésilienne dans son ensemble devrait s'excuser auprès du peuple noir sur toutes les formes de participation à ce triste moment de l'histoire. Dans ce contexte, " Banco do Brasil" demande aujourd'hui pardon aux noirs pour ses versions précédentes et travaille intensément pour lutter contre le racisme structurel dans le pays », a déclaré Tarciana Medeiros, qui est la première femme noire à présider l'entité.

L'enquête du MPF est née d'une demande de chercheurs qui soulignaient un lien plus profond qu'on ne l'imaginait auparavant entre la banque et les ressources provenant du trafic d'esclaves africains, en particulier après la refondation de la banque en 1853, après l'abolition du trafic. Loi Eusébio de Queirós.

Le MPF a souligné la relation « à double sens » de la banque avec l'économie esclavagiste de l'époque, soulignant la présence importante de personnes liées au commerce clandestin des Africains et à l'esclavage à la tête de l'institution.

L'avocat Julio José Araujo Junior, qui travaille sur le dossier, a salué l'action de la banque, la considérant comme une étape importante dans la reconnaissance de la responsabilité historique. « Nous analyserons sereinement les actions ; Ce sujet sera certainement à l'ordre du jour une fois pour toutes», a-t-il déclaré.

Une audience publique organisée par le MPF à Rio de Janeiro a discuté de l'affaire et la déclaration de la Banco do Brasil a été lue lors de l'événement, qui a eu lieu à l'école de samba de Portela.

Réparation

Dans sa note d'excuses, Banco do Brasil a souligné ses actions en faveur de la diversité, y compris des clauses visant à promouvoir la diversité dans les contrats avec les fournisseurs, les ateliers et les récompenses dans ce même domaine. Il a également souligné la création imminente d'un avis pour l'autonomisation socio-économique des femmes noires, dont le lancement est prévu en novembre.

En réponse aux excuses de la Banco do Brasil, Uneafro, une organisation du mouvement noir, a publié une note promettant la construction d'une campagne nationale de réparations, indiquant que l'action de la banque ne serait qu'une première étape. « Nous devons également demander réparation auprès d'autres institutions financières, d'entreprises laïques et de familles dont la richesse est liée à l'esclavage », a déclaré l'entité.

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