BRÉSIL :INTERROGATION DE L'ANCIEN DU COLONEL DE LA POLICE MILITAIRE DU DISTRICT FÉDÉRAL (PMDF)JORGE NAIME

• 23/03/2023
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Le colonel de la police militaire du district fédéral (PMDF) Jorge Naime, ancien commandant du département opérationnel de la société, a déclaré qu'il avait tenté "plusieurs fois" de démanteler le camp du coup d'État à côté du quartier général de l'armée à Brasilia, mais qu'il en avait été empêché par membres de l'Armée. Il a spécifiquement cité le Bureau de la sécurité institutionnelle (GSI) du gouvernement Jair Bolsonaro (PL).

"J'ai été expulsé", a déclaré Naime dans une déclaration ce jeudi à la Commission d'enquête parlementaire (CPI) de la Chambre législative du District fédéral (CLDF) au sujet des actes anti-démocratiques. Les camps putschistes à l'extérieur de la caserne, en particulier celui de Brasilia, sont devenus des "incubateurs" pour le coup d'État terroriste du 8 janvier.

"Je suis allé accéder à la zone où se rendait toute la population, j'étais en uniforme, avec un véhicule désigné et un patrouilleur à mes côtés. J'ai été abordé par un militaire de l'armée, qui a mis sa main sur ma poitrine, m'a interdit d'entrer , appelée garnison du GSI », a déclaré Naime au CPI.

"Une quinzaine [d'agents] du GSI sont venus, puis la population [les gens qui étaient dans le camp] ont couru après eux. Un sergent s'est mis à me parler, d'une manière totalement hors du concept militaire, en pointant un doigt sur mon visage. , m'ordonnant de partir. La population a commencé à m'insulter, à m'insulter de divers noms et j'ai été expulsé », a-t-il poursuivi.

Naime, qui est en prison depuis le 7 février, soupçonné de ne pas avoir perpétré les actes de coup d'État, a déclaré qu'il était en vacances lorsque les attaques sur la Praça dos Três Poderes ont eu lieu, et que la période de repos, initialement prévue pour 2022, avait été reportée après de "grands événements", comme les élections et l'investiture du président Luiz Inácio Lula da Silva (PT). Toujours selon le colonel du Premier ministre, la police fédérale a garanti que les manifestations prévues le 8 janvier auraient "des humeurs calmes et une faible fréquentation". 

Au cours de la déposition, qui a duré environ quatre heures, Naime a rapporté que les services de renseignement du Premier ministre avaient placé des agents infiltrés dans le camp du coup d'État de la capitale fédérale. Le colonel a également déclaré qu'il s'était rendu au camp à différentes occasions - selon lui, toujours en uniforme, effectuant son travail, et a déclaré avoir rencontré des personnages pittoresques.

"Ces gens des camps vivaient dans un monde parallèle. J'ai parlé à certaines personnes, j'ai entendu des rapports selon lesquels je disais 'il n'est pas possible que cette personne dise cela'. Il y en a un qui m'a approché un jour là-bas, m'a dit qu'il était un extraterrestre. y était infiltré, et que dès que l'armée prendrait le pouvoir, les extraterrestres aideraient l'armée à prendre le pouvoir", rapporte-t-il.

Toujours selon l'ancien chef du département des opérations du PMDF, il y avait une "mafia Pix" dans les camps : les supposés chefs du groupe demandaient des transferts quotidiens au motif du maintien des structures. Cela aurait même suscité des discussions le 8 janvier même, lorsqu'un groupe qui défendait de rester dans le camp aurait été accusé par d'autres putschistes de vouloir y rester pour recevoir plus d'argent.

"Nous avions des informations selon lesquelles des tentes étaient échangées. Les gens installaient des tentes là-bas, les laissaient vides et les louaient à des vendeurs de rue pendant la journée pour vendre des choses, 500 R$, 600 R$ de loyer", a-t-il ajouté.